lundi 9 décembre 2019

Le Temps Débats : Les mauvaises incitations des bonus des managers pour l’environnement

         
 Débats

    OPINION     Le montant considérable des bonus que perçoivent les dirigeants des grandes entreprises fait périodiquement l'objet de débats.
    En vérité, les rémunérations des dirigeants – et des actionnaires – soulèvent deux questions importantes qu'il convient de distinguer:
 1. celle de leur niveau, qui se situe au plan éthique et n'est pas abordée ici;
2. celle du type de comportement qu'elles induisent. Je vais tenter de montrer ici en quoi les critères de rémunération actuels incitent à des choix stratégiques inadéquats, voire irrationnels, dès le moment où l'on intègre le paramètre environnemental.
    Aux premiers temps du capitalisme, selon le sociologue Max Weber, le chef d'entreprise, sous l'influence de la doctrine calviniste de la prédestination, voyait dans les bons résultats financiers de son entreprise le signe qu'il était promis à la grâce divine et échapperait à la damnation éternelle après sa mort. Les profits étaient alors perçus, non comme une récompense en soi, mais comme le signe annonciateur d'une récompense à venir.
    L'économiste Léon Walras a démontré que, dans un environnement économique de «compétition parfaite», l'économie de marché assurait le plus grand bien-être total possible. Sa démonstration a pu être interprétée comme une justification non théologique de la récompense financière du chef d'entreprise et des actionnaires.

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