lundi 24 mai 2021

Loi sur le CO2 : Lettre ouverte des GRANDS-PARENTS POUR LE CLIMAT au CONSEIL FEDERAL

 Lausanne, le 24 mai 2021


Monsieur le Président de la Confédération,

Mesdames et Messieurs les Conseillères fédérales et Conseillers fédéraux,


Le 13 juin 2021, jour de votation sur la Loi CO2, approche à grands pas. A la lecture des derniers sondages, les Grands-parents pour le climat sont très en souci pour le sort que les urnes réserveront à ce texte. Certes, nous le considérons comme insuffisant pour remplir les engagements de notre pays qui a ratifié les accords de Paris de 2015 ; mais il représente malgré tout une avancée essentielle pour placer la Suisse sur la voie d’une attitude responsable pour lutter contre les très graves menaces climatiques et environnementales déjà en cours. Un refus de la loi CO2 correspondrait rapidement à une régression inacceptable.

A cet égard, nous sommes très préoccupés de la nature des arguments présentés par des opposants. Certaines allégations sont des déformations grossières de la réalité, voire ce qu’il faut bien appeler des mensonges.

Nous attendons du Conseil fédéral qu’il intervienne avec force et plus visiblement en faveur de cette loi dans les médias et les réseaux sociaux. Nous avons bien noté que Madame la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga s’est déjà remarquablement investie pour cette cause, mais nous demandons que le Président de la Confédération, appuyé sans réserve par ses pairs, pèse de tout le poids de sa haute fonction pour soutenir un texte qui a l’aval clair du Conseil fédéral et de la majorité du parlement. Il nous paraîtrait primordial que le Président intervienne devant le peuple avec justesse et solennellement, compte tenu des enjeux.

Notre politique climatique actuelle conduit à un réchauffement intenable de 4-6 degrés à la fin du siècle. En Suisse, selon les climatologues de notre pays, nous en sommes déjà à plus de 2 degrés contre 1,1 degré en moyenne dans le reste du monde. Plus de 500 glaciers alpins ont disparu, les domaines agricoles souffrent de plus en plus souvent de conditions météorologiques désastreuses, de sécheresses alternant avec des inondations. Les coûts à assumer, y compris sanitaires, croissent en proportion.

Les opposants, qui refusent de considérer l’urgence et n’ont aucune solution à offrir, prétendent que notre pays est un bon élève mais, au classement de l’index de performance en matière climatique, la Suisse occupe le 14ème rang, derrière des pays comme le Maroc et l’Inde ! Et n’occultons pas que nous avons délocalisé nos émissions de gaz à effet de serre, non comptabilisées ; l’externalisation fait de notre petit pays une grande puissance émettrice !

Que nos enfants et petits-enfants puissent jouir de conditions de vie encore acceptables dans ce pays que nous aimons représente notre espoir le plus cher ; pour qu’il se réalise, nous souhaitons instamment que l’urgence soit prise en compte et que tout ce qui est impérativement nécessaire soit entrepris.

A l’appui de notre demande, on apprend que l’Agence internationale pour l’énergie a opéré une révolution « copernicienne », un retournement à 180°, en renonçant totalement à soutenir les combustibles fossiles et en voulant dorénavant promouvoir les énergies renouvelables. Et on apprend que le think tank Avenir suisse, peu susceptible d’être défavorable à notre économie, présente un rapport soulignant que la cause climatique est un énorme défi pour notre pays.


En espérant que notre appel sera entendu, nous vous prions de trouver ici, Monsieur le Président de la Confédération, Mesdames et Messieurs les Conseillères fédérales et Conseillers fédéraux, l’expression de notre considération très distinguée.

 
Coprésidente : Laurence Martin
Coprésident : Alain Frei

Membres du comité national :

Eva Affolter-Svenonius, Elisa Fuchs, Brigitte Guex, Jacqueline Lecocq, Martin Bettler, Daniel Desponds, Jean-Luc Gérard, Michel Stevens ; et Gérard Blanc, responsable communication.

 Avec le soutien notamment de :

 Philippe Biéler, ancien Conseiller d’État VD
Jacques Dubochet, Prix Nobel de chimie
Nicole Galland, Présidente de la Commission scientifique GPclimat
René Jaccard, Président Interregio – Klima-Grosseltern D-CH
Dr Jean Martin, ancien Médecin cantonal VD
Martine Rebetez, Professeure de climatologie UNINE et WSL
Luc Recordon, ancien Conseiller aux États VD
Marc Treboux, ancien Chimiste cantonal NE



jeudi 13 mai 2021

Le Temps : Loi sur le CO2: une réponse nécessaire à des faits avérés

 

   Publié jeudi 13 mai 2021

 

  OPINION     Le monde est en fièvre, écrivent Jacques Dubochet, Prix Nobel de chimie 2017, et Jean Martin, ancien médecin cantonal vaudois.

Il est impératif de voter oui le 13 juin à la loi sur le CO2

Le monde est en fièvre. Nous vivons une course exponentielle vers la catastrophe, illustrée par les données rassemblées sous le titre «La Grande Accélération», qui montrent ce qui se passe depuis le début du XXe siècle (un battement de paupières dans l’histoire du monde) en termes d’utilisation irréfléchie des ressources de la Terre, dans une trentaine de secteurs. Depuis le milieu du siècle passé, sa température monte. Cette étrange anomalie double régulièrement tous les trente ans d’une manière qui semble inexorable. Depuis le début du phénomène, la Terre a déjà pris plus de 1°C. Malgré les efforts de plus en plus engagés, l’accélération de la montée n’a pas encore faibli d’un fifrelin. Mauvaise nouvelle, qui veut dire que, sans mesures considérablement renforcées, le phénomène va continuer. Nous aurons 1,5°C vers 2030 et les fameux 2°, dont les spécialistes disent qu’il ne faut absolument pas le dépasser, seront pour avant 2040.

Lire aussi: Loi sur le CO2: la Suisse se met au chevet du climat

jeudi 6 mai 2021

24H Courriers des lecteurs. Loi sur le CO2, Nous n'avons pas le temps d'attendre.

 

 
            6 mai 2021 

Courrier des lecteurs :   Loi sur le CO2 

        Nous n'avons pas le temps d'attendre.
        3ème courrier signé : Dr Jean Martin, Echandens