vendredi 11 décembre 2020

Lettre à la Présidente de la Confédération, Madame Simonetta Sommaruga


Madame Simonetta Sommaruga.

  
Présidente de la Confédération

Chancellerie fédéral
Palais fédéral ouest
CH-3003 Bern


Madame la Présidente, chère Madame,

Nous, « Grands-parents pour le climat – Klima Grosseltern CH », avons l'honneur de vous adresser une lettre, comme d'autres associations d’ainés et de jeunes le font ce jour à leurs chefs d'Etat et de gouvernement, en vue de la réunion du Conseil européen des 10 et 11 décembre 2020. La réunion est consacrée, entre autres sujets, au changement climatique. Nous nous joignons ainsi à l’appel pressant de nos associations sœurs de Suède, France, Belgique, Pays-Bas, Norvège et Royaume-Uni et de nos jeunes concitoyens.

Pour pouvoir atteindre les engagements et les ambitions de l'accord de Paris sur le climat, de nombreux Etats se sont engagés à ne plus émettre de gaz à effet de serre d'ici 2050. Cette décision deviendra crédible à condition de fixer des objectifs intermédiaires, notamment à l'horizon 2030. Notre lettre enjoint les participants de s'engager à atteindre un objectif de réduction des émissions d'au moins 60 % en équivalent CO2 d'ici 2030 par rapport à 1990. La Suisse et vous-même êtes ambitieuses à cet égard, nous l'avions noté dans la lettre que nous vos adressions le 9 juin dernier. Même sans faire partie de l'Europe, nous pourrions avoir le même objectif et exercer une influence sur nos homologues européens.

Nous vous souhaitons bonne réception de ces lignes et vous prions d’agréer, Madame la Présidente, chère Madame, l'expression de notre considération distinguée.

 
Grands-parents pour le climat
http://gpclimat.ch/

Laurence Martin-Monod,  co-présidente
Alain Frei, co-président
Michel Stevens,  responsable des relations internationales.

mercredi 9 décembre 2020

L’ILLUSTRÉ: Cri d’alarme. «La Suisse est championne du monde des émissions de CO2 à l’étranger»

Dans  L’ILLUSTRÉ  du 9 décembre 2020  par Christian Rappaz  

Le cri d’alarme de Martine Rebetez 

Déçue par la lenteur de la Suisse à opérer le tournant énergétique, la professeure de climatologie de l’Université de Neuchâtel et de l’institut fédéral WSL Martine Rebetez estime que notre pays ne joue pas le rôle qui devrait être le sien. Cri d’alarme.


- Les Suisses ont, de peu, refusé de moraliser les multinationales, en matière d’écologie en particulier, puisque c’est le thème qui vous touche. Comment expliquer cette réticence?
- Martine Rebetez:
En ce qui concerne mon domaine, l’atmosphère et le climat, j’ai l’impression que beaucoup d’Helvètes ont encore une vision périmée d’une Suisse en avance sur les autres. Cette conviction remonte aux années 1980, à l’époque où notre pays était pionnier, avec les Etats-Unis, des catalyseurs dans les véhicules, pour éliminer le plomb dans l’essence. Aujourd’hui, la Suisse ne fait pas sa part en matière de réduction des gaz à effet de serre, alors qu’elle en aurait largement les moyens et les compétences.

- Dans son plaidoyer contre l’initiative, la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter estimait que la Suisse serait seule au monde à imposer une législation contraignante en cas de oui…
- La Suisse est un pays créatif, novateur, doté d’un tissu industriel et d’un réseau de recherche de très, très haut niveau. Nous sommes beaucoup plus observés que nous ne l’imaginons et nos avancées et innovations ont un effet multiplicateur. En tant qu’habitants d’une nation nantie, nous devrions être conscients du devoir d’exemplarité à tenir. Comment motiver des pays comme le Pérou ou le Ghana, par exemple, dont les moyens sont tellement plus réduits, si un pays aussi riche que la Suisse ne montre pas l’exemple? Dans la réduction des gaz à effet de serre, nous devons avancer rapidement chez nous et soutenir les pays qui ont moins de capacités.

jeudi 3 décembre 2020

Communique de presse - Soutien à la ZAD du Mormont


COMMUNIQUE DES  GRANDS-PARENTS POUR LE CLIMAT

 Soutien à la ZAD du Mormont


Les Grands-Parents pour le climat contestent avec vigueur
  le projet de Lafarge-Holcim d’étendre sa carrière à   la colline de la Birette au Mormont, proche d’Eclépens.

Parce que nous privilégions la défense de   la biodiversité contre toute action qui la détruirait   immanquablement lors de la transformation de cet espace naturel en carrière.

Parce que le ciment est nuisible, notamment pour les raisons suivantes :

- la poussière fine qu’il génère et son influence sur la santé humaine,

- la quantité de sable qui l’accompagne dans la fabrication du béton, ressource naturelle qui devient de plus en plus rare,

- les dégâts environnementaux occasionnés par son extraction (dégradation du paysage; atteinte à des biotopes de valeur, en particulier à la flore - orchidées), et sa fabrication (importants rejets de CO2 dans l'atmosphère).

Parce que nous donnons la priorité au respect de la Planète contre la poussée insensée vers des développements irréfléchis et les croissances non durables.

Nous apportons notre soutien à la ZAD (zone à défendre) vis-à-vis de  Lafarge-Holcim, qui démontre ici qu'elle n'est pas une multinationale responsable et nous encourageons en ce sens l’association Les Orchidées du Mormont, avec le prix Nobel Jacques Dubochet à sa présidence.